vendredi, juillet 17, 2009

Leçon n°2: l'esthétique du terrorisme ou le terrorisme esthétique.

Mes jeunes ouailles, je vous salue bien bas.

Nous allons donc commencer par le commencement de votre entrainement de terroristes.
Vous n’êtes point sans ignorer (ou si vous l’ignoriez vous êtes ma foi fort à plaindre, fort naïf et vous mériteriez de finir mangés par des clodos affamés sous un pont glauque en Haute-Marne ) que nous évoluons dans une société du spectacle comme dirait l’autre, où seule l’image que vous renvoyez de vous-même a un impact véritable. Cette règle aussi discutable soit elle, est également valable dans le petit cercle fermé que vous venez de rejoindre, celui du terrorisme.
Les cagoules de l’ETA ne sont donc pas là pour cacher leurs vils faciès d’assassins d’enfants mais bien pour leur donner un genre. La barbe de Ben Laden n’est pas une marque visuelle de piété comme il souhaiterait le faire croire aux badauds, mais bien un rappel de l’abominable père fouettard, dans le seul but de faire trembler ce qu’il nous reste d’âme d’enfant.

Une fois ces bases exemplaires posées, à toi de trouver ton propre style de terroriste. A la manière de l’adolescent qui se cherche du côté des gothistes, puis des tecktonikeux , il va falloir expérimenter, échouer, recommencer encore, jusqu’à ce que ta simple vue fasse frémir ta vieille voisine ménopausée et Orion, son caniche.

Pour les plus expérimentés d’entre vous, vous pouvez également devenir un génie du mal en grillant tout simplement la rétine de votre entourage grâce à votre apparence. Mais attention, je me répète mais cela est réservé à quelques rares élus qui se doivent d’être immunisés contre eux-mêmes; si lorsque tu surprends ton reflet dans un miroir tu en es encore à te demander pourquoi la nature t’a puni de la sorte, ne tente surtout pas l’expérience.
Et si comme moi vous n’avez peur de rien ni personne, que vous avez trouvé votre dégaine de gros méchant incarné dans une sublime robe verte imprimée panthère, vous pouvez même diffuser votre image sur internet, accompagnée de cette chère comic sans ms qui provoquera à coup sûr la cécité chez l’ennemi.
Là il faut cliquer sur l’image, mais ne le fait surtout pas si tu ne te sens pas prêt ou si tu n’es pas équipé de lunettes en carton acheté chez ton marchand de journaux pour regarder les éclipses.







mercredi, juillet 08, 2009

Introduction: "Quand le monde te persécute, tu te dois de persécuter le monde" *

Mon petit lecteur,

Si toi aussi tu te contrefous des nouvelles Nike Pegasus de l’ami ketch, que lorsque tu vois ça tu te souviens de tes longues soirées d’hiver passées à regarder, amorphe, le dilemme de Carrie Bradshaw entre un sac Louis Vuitton et un autre sac Prada, ce message est pour toi.

Parce que pendant que l’autre là, se pâme devant sa nouvelle acquisition, ma vie quant à elle ressemble toujours à un monticule de fiente de yack (mais surmonté d’une très belle fleur d’ibiscus quand même, parce malgré les déjections je sais rester radieuse).

Passons donc ma beauté étourdissante et venons-en au caca. Nous sommes donc le 9 juillet, et lorsque les autres étudiants se gaussent de passer leur été à bosser comme des chiens sous-payés dans des stations balnéaires minables, moi je me plains du fait que mon année scolaire ne soit toujours pas achevée. Tout ça à cause d’un misérable petit parasite qui a décidé de faire de mon existence un enfer en me forçant à lui rendre un dossier parfaitement insipide mais dense d’ici le 13 juillet. Sachez que pour la première fois de ma vie, j’ai souhaité la mort d’un homme.

Par ailleurs, je passe mes journées à être d’une patience inconditionnelle, mais conditionné par un salaire misérable, avec un petit morveux qui ne mériterait qu’un coup de pied au cul et file dans ta chambre. Et plus vite que ça. Et en silence s’il te plait.
Ma ville s’est également vidée de quasiment tout les êtres qui faisaient que la vie valait la peine d’être vécue, et cautionnaient mon alcoolisme par leur participation notoire. Mon temps libre est donc désormais consacré à la recherche d’une librairie qui souhaiterait faire de moi leur humble petite apprentie pour une paye scandaleusement basse, mais qui ferait de mon quotidien un doux rêve. Etrangement ils m’envoient tous bouler. La crise parait-il.
Ajoutez par-dessus ça l’épisode du petit salopard, appelons le le P.S. (tiens, comme parti socialiste) pour l’occasion, qui a osé me refourguer un bouquin ** qui cause d’un type qui fait des études inutiles (tiens, une licence de lettres, ça me rappelle quelqu’un…), qui du coup fait tout un tas de petit boulots horribles, et dont la vie ressemble à un monticule de fiente de yack. Sauf que lui il va en Alaska. Moi j’irais jamais en Alaska. Et je me demande si ce conseil de lecture n’était pas tout compte fait un moyen de m’anéantir en me confrontant à mon avenir probable. Le côté positif c’est que je fréquente des gens qui ont le mérite d’être perspicaces. Et que si comme l’auteur, je foire tout (tiens, ça a l’air bien parti…) je pourrais toujours me reconvertir dans la littérature.

Vous me direz, oui bon, et alors ? Tu nous abreuves de jérémiades Tatie Souen Souen, mais nous dans l’histoire ?
Mais tout cela n’est pas vain mes jeunes ouailles. Parce que je sais que je ne suis pas la seule à être persécutée, à être la cible d’un complot probablement orchestré par les chinois, à avoir un quotidien qui ressemble à un interminable marrais vaseux et plat, à me lever tout les matins en me disant « monde de merde » (pour ne plagier personne) et que vous aussi vous vous êtes concernés. C’est donc là que le Poniclub intervient.
Lorsque ton désir de vengeance devient trop intense, lorsque ta haine de tes concitoyens irradie chaque cellule de ton petit corps, lorsque ton courroux destructeur reste ta seule source d’énergie, lorsqu’enfin tu te dis que Ben Laden il avait peut-être raison, sache que nous sommes là pour toi.
Mais nous avons conscience du problème. Ben Laden, lui avait des moyens, des revendications, des hommes, du fric et du matos. Toi, tu vis en dessous du seuil de pauvreté. Or il est quand même temps de frapper. J’ai donc l’honneur de vous annoncer le commencement du mois du terrorisme low cost, durant lequel nous te donnerons tout nos trucs et astuces pour devenir l’ennemi public n°1, et ça pour pas un centime.

Première leçon : la prise d’otage:



* in Le Roi Lion
** Iain Levison, Tribulations d'un précaire, pour ceux que ça intéresse et qui ne sont pas rebutés par les titres faciles et laids. C'est drôle en vrai comme bouquin hein.

dimanche, juillet 05, 2009

Interlude : Nike Air Pegasus 89 <3

Et pouf, love your feet comme diraient junior senior !



Ha ! On me fait signe que c'est pas ça !

samedi, juillet 04, 2009

Kim Jong-Il au séminaire

Cher lectorat, cher monde, cher univers,

Tout d’abord permettez-nous de ne pas vous présenter d’excuses quant à notre silence prolongé, mais figurez vous que nous ne vous devons rien. Le Poniclub était occupé en Corée du nord à vivre d’amour et d’eau fraiche, de sexe, de drogues et de rock’n’roll, et de fait, n’avait pas que ça à foutre que de rapporter ses aventures pour vous soutirer un sourire après une longue journée de travail laborieux et aliénant.

Passons donc les incivilités pour en venir à la présentation du reportage qui clôturera le mois consacré au patriotisme véritable et à sa célébration. Car Kim Jong-Il a su fêter la présence du Poniclub à ses côté par des moyens autrement plus conséquent qu’une banderole « bienvenue » et un gâteau au yaourt. Force est de constater qu’un régime politique digne de ce nom engendre des festivités proportionnelles à la taille de son dirigeant.

Accueillis en fanfare par un grand concert de une chanson et une rencontre avec de fabuleux artistes portoricains (auxquels nous fîmes don de vêtements parce que nous sommes sensibles à la problématique de la pauvreté), nous fûmes ensuite élevés au rang de légendes vivantes et citoyens d’honneurs de Pyongyang par un grand défilé de prostitués et de Pokémons.

Nous vous laissons donc savourer notre plaisir grâce à un reportage d’une grande qualité (c’est Kimy qui prend les photos, c’est pour ça qu’on le voit pas dessus), et nous vous donnons rendez-vous dans quelques jours pour le démarrage d’une nouvelle thématique qui saura illuminer votre été.

Love sur vous.
Love sur Kim.
Love sur le Poniclub.