lundi, juin 22, 2009

Kim Jong-Il se confie

Le Poniclub a aujourd’hui l’honneur de vous proposer un compte-rendu exclusif des confidences toutes aussi exclusives du saint père de la patrie, mais pas de la notre malheureusement ; nous nous sommes rendus spécialement pour vous en Corée du Nord pour un entretien unique avec celui que nous célébrons durant tout le mois de juin, et dont voici la fidèle transcription.


Poniclub : Débutons cette interview par nos remerciements les plus sincères pour l’honneur que nous fait votre sérénissime de nous recevoir dans son humble demeure.
Kim Jong-Il :Je vous remercie également d’avoir fait le déplacement. Les hommes et les femmes de votre trempe sont rares de nos jours ; avoir le courage de diffusion de ses opinions –enfin, des miennes- me semblait jusqu’à votre rencontre aussi désespéré que de voir un jour Eric Zemmour enfin nommé (et ce pour le bien de la conservation de la pensée hexagonale ) à l’Académie française.

PC (rougissant, mais reprenant rapidement ses esprits): Passons donc les mondanités et venons en donc aux faits. Vous êtes l’illustre dirigeant de la Corée du nord depuis 1994 : parlez nous un peu de ce qui fait de vous le meneur que chaque peuple envie, votre politique intérieure.
KJI - Oh, vous savez, je ne fais que reproduire l’enseignement de mon père en guidant ma patrie selon son héritage. Lui-même avait tout appris des anciens. Gengis Khan était un de ses modèles. Nous autres les grands dirigeants avons l’humilité de pas tout nous approprier et savons rendre à Kim ce qui est à Kim. Quoique ce pâle copiste d’Ahmadinejad tente de faire croire au monde qu’il a le monopole du nucléaire illégal alors que j’étais le premier sur le coup. Mais vous le savez bien, comme on dit en France qui vole une mobylette vole une idée.


PC : Et pourtant, malgré les pressions extérieures vous vous tenez à votre ligne politique sans faillir. Que répondez-vous à ceux qui vous qualifient de « dernier homme de gauche » ?
KJI : Je ne peux qu’abonder en leur sens. Nous ne pouvons que déplorer la place prépondérante que prennent l’individualisme et l’égoïsme dans vos sociétés capitalistes de bas-étage. L’homme y est incapable de trouver sa place. Rajoutez-y le grain de sel de la mère Dolto et vous obtenez des manifestations d’étudiants arborant fièrement des paquets de cheveux morts sur la tête hurlants d’immondes slogans libertaires. Dans mon pays où chaque chose a sa place (mon portrait au dessus de la cheminée, ma parole dans les écoles, mes pensées dans les livres), vous ne trouverez jamais ce genre d’intolérables déviances. J’en parlais justement avec Jean-Marie Messier, un homme d’une grande valeur, et nous étions d’accord sur un point : la France ne ressemble plus à rien, sinon à une infecte communauté hippie. Un véritable révolutionnaire devrait avant toute chose être habité par l’amour de son prochain, et donc de sa nation. Si je suis le seul à donner toujours autant de ma personne à ma patrie c’est justement qu’elle est la seule a pouvoir encore porter ce nom.

PC : En tant que dernière allégorie du patriotisme véritable, comment voyez vous le futur ?
KJI : Je dois vous confier que je songe désormais à laisser briller mon étoile à côté du soleil *rires*

PC : Une étoile ? Dites-nous en un peu plus sur cette belle métaphore qui vous sied si bien.
KJI : Il s’agit d’une image de moi-même qui reflète simplement la part de divin que certains m’octroient au regard de mon règne exemplaire. Mais au fond, je ne suis qu’un homme. Parfait certes. Mais je reste un homme. Et comme tous, je ne peux empêcher le temps de faire son œuvre. Je pense qu’est venue l’heure de prendre ma retraite. Je pense à l’Albanie. Ses filles ont très bonne réputation vous savez, d’autant plus que leurs proxénètes chipotent beaucoup moins que les français sur le travail des mineures.














(ps : vous le savez, le PoniClub est toujours le premier sur l’information. Néanmoins avec le comité de vérification de diffusion de la vrai information de notre ami Kim Jong-il, une relecture par les autorités compétentes est obligatoire, et ralentie donc les UP. +maj)

dimanche, juin 14, 2009

Kim Jong-Il a un coeur.

Aujourd’hui le Poniclub a décidé de vous révéler un Kim Jong Il différent, car derrière notre maître à tous, il y a un homme, un homme simple qui aime les petits plaisirs de la vie, comme signer des condamnations à la peine capitale en fumant un cubain. Kim sait apprécier les bonnes choses, c’est un homme curieux de tout et qui a le gout de la France, la vraie. Il sait se laisser émouvoir par la beauté du répertoire national, je parle de la véritable musique, et non de ce ramassis de fond de testicule * qui braille qu’il veut pas sortir ce soir, ne fait que geindre et laisse un rebut de l’humanité, sa femme, commander.
Laissons donc place à la sélection musicale française de l’invité du mois de juin qui saura, je n’en doute pas, vous toucher dans votre amour de la patrie, voire vous faire chialer comme des pucelles nostalgiques de la grande époque de la nation.







* Benabar pour les moins perspicaces d’entre vous.

jeudi, juin 11, 2009

Introduction

Cher public, chers amis comme vous le savez le Poniclub est un de ces blogs de fainéants pas très pertinents qui se fout de posséder une ligne éditorial et qui ignore même l’existence de ce mot. Mais suite au bouleversement électoral qui vient de se produire (rappelons-nous joyeusement que le parti de notre président a obtenu près de 30% des votes, mais vous ne le saviez pas, vous n’avez même pas voté et vous avez raison le droit de vote c’est un truc de cons) nous nous devons désormais de raisonner à partir de la France d’aujourd’hui, cette France nouvelle et toute bleue, cette France que l’on aime et qui se lève tôt le matin au doux son du gazouillis de Cauet.

Le Poniclub se doit donc de rebondir sur l’actualité et d’entendre le cri de la France en reprenant en mains les rênes de son traineau attelé à deux superbes montures dont beauté similaire fut rarement observée à la surface de notre belle planète décrépite. Laissons donc place à un ami cher à la nation, dont la visibilité trop rare dans nos médias ne fait que souligner le mauvais goût du journalisme gauchiste qui a envahi la patrie.

Cher lectorat, ta perspicacité sans nom t’a donc bien indiqué que nous allions consacrer un mois entier à notre voisin qui vient de loin, notre précieux Kim Jong Il. Savoure ton bonheur cher lecteur, car il se fait rare en ces temps de propagande écologiste de sans-couilles de voir un homme de la teneur de cet être divin.

mardi, juin 09, 2009

let ! second service.

Ces temps ci je me découvre plein de nouvelles passions. J’aurais voulu vous en parler pendant des heures, mais un grand dictateur a dit : "le silence est d’or, trois points de suspensions sont parfois plus éloquents qu’un long discours."
Alors voila, je me marre au tennis, je bosse, je dessine, je joue, je m’amuse beaucoup, et plus je regarde cette vidéo, plus je me dis que je vais prendre ma carte de chasse au cerf argenté de Rambouillet…



Enjoy, prenez soins de vous <3

mercredi, juin 03, 2009

Illuminations et autres mièvreries.

Cher lecteur, lectorat devrais-je même dire aux vues de votre nombre qui gonfle* aussi vite que le visage de Régine, as-tu déjà eu une révélation ?
Non bien sur, tu n’es pas Bernadette Soubirous. Moi non plus figure toi. Je n’aime pas trop les choses qui apparaissent comme des évidences, ça ne m’inspire que la méfiance. J’aurais plutôt tendance à me revendiquer partisane du doute, ce grand ennemi qui ouvre pourtant bien des portes. On se méfie trop du doute et moins des évidences. C’est pour ça que les politiques sont ce qu’ils sont… mais ce n’est pas le sujet.

A dix heures du matin, le premier livre que j’ai vendu s’appelait Henri IV et son auteur n’était ni plus ni moins que François Bayrou. C’est assez fou de concevoir que ce grand dadet d’un aérodynamisme discutable écrivit dans sa prime jeunesse des livres d’histoire, encore plus fou d’imaginer que quelqu’un l’achète un jour. Ce jour est venu. Plus tard j’ai fait « bip » avec le code barre de tout un tas de livre pour les renvoyer à leurs distributeurs, je jouais à la caissière mais en même temps je découvrais des noms d’auteurs jusqu’à lors inconnus, des titres improbables, des couvertures ringardes. Plus tard encore, parce que oui c’est une fatalité, le temps passe, j’ai rangé tout le rayon BD, reclassé tout ce bordel par ordre alphabétique parce que c’était un vrai bronx. Ca piquait les yeux, parce que les BD ne sont jamais du même format, jamais de la même couleur, jamais la tranche imprimée dans le même sens, parfois le nom de l’auteur caché dans un recoin obscur à cause d’un maquettiste fou. J’y ai trouvé des trésors, comme une édition américaine de Tank Girl que même LA librairie spécialisée en bandes-dessinées de Lyon avait été incapable de me dégotter, ou une autre qui s’appelle Jésus la terreur des zombies, et rien que pour ça j’ai eu un vieux sourire niais plaqué au visage toute la journée. Et quand je me faisais chier, je déambulais en regardant des tranches de tous ces arbres arrachés à leur Amazonie natale, broyés en pâte à papier, et étalé pour faire des pages. Je me sentais à la fois comme une minuscule bouse ignarde, et en même temps la puissance était à ma portée.

Voilà l’évidence du jour. Pour une fois dans ma vie, je me projette dans un avenir professionnel autre que découpeuse de nougat au pays imaginaire, dresseur de fauve en Patagonie ou vendeuse de lubrifiant à Sodome.
Je vous laisse donc savourer mon plaisir en compagnie de François Bayrou, et vous souhaite un avenir aussi casse-gueule que le mien.

* non je mens en vérité