mercredi, juillet 08, 2009

Introduction: "Quand le monde te persécute, tu te dois de persécuter le monde" *

Mon petit lecteur,

Si toi aussi tu te contrefous des nouvelles Nike Pegasus de l’ami ketch, que lorsque tu vois ça tu te souviens de tes longues soirées d’hiver passées à regarder, amorphe, le dilemme de Carrie Bradshaw entre un sac Louis Vuitton et un autre sac Prada, ce message est pour toi.

Parce que pendant que l’autre là, se pâme devant sa nouvelle acquisition, ma vie quant à elle ressemble toujours à un monticule de fiente de yack (mais surmonté d’une très belle fleur d’ibiscus quand même, parce malgré les déjections je sais rester radieuse).

Passons donc ma beauté étourdissante et venons-en au caca. Nous sommes donc le 9 juillet, et lorsque les autres étudiants se gaussent de passer leur été à bosser comme des chiens sous-payés dans des stations balnéaires minables, moi je me plains du fait que mon année scolaire ne soit toujours pas achevée. Tout ça à cause d’un misérable petit parasite qui a décidé de faire de mon existence un enfer en me forçant à lui rendre un dossier parfaitement insipide mais dense d’ici le 13 juillet. Sachez que pour la première fois de ma vie, j’ai souhaité la mort d’un homme.

Par ailleurs, je passe mes journées à être d’une patience inconditionnelle, mais conditionné par un salaire misérable, avec un petit morveux qui ne mériterait qu’un coup de pied au cul et file dans ta chambre. Et plus vite que ça. Et en silence s’il te plait.
Ma ville s’est également vidée de quasiment tout les êtres qui faisaient que la vie valait la peine d’être vécue, et cautionnaient mon alcoolisme par leur participation notoire. Mon temps libre est donc désormais consacré à la recherche d’une librairie qui souhaiterait faire de moi leur humble petite apprentie pour une paye scandaleusement basse, mais qui ferait de mon quotidien un doux rêve. Etrangement ils m’envoient tous bouler. La crise parait-il.
Ajoutez par-dessus ça l’épisode du petit salopard, appelons le le P.S. (tiens, comme parti socialiste) pour l’occasion, qui a osé me refourguer un bouquin ** qui cause d’un type qui fait des études inutiles (tiens, une licence de lettres, ça me rappelle quelqu’un…), qui du coup fait tout un tas de petit boulots horribles, et dont la vie ressemble à un monticule de fiente de yack. Sauf que lui il va en Alaska. Moi j’irais jamais en Alaska. Et je me demande si ce conseil de lecture n’était pas tout compte fait un moyen de m’anéantir en me confrontant à mon avenir probable. Le côté positif c’est que je fréquente des gens qui ont le mérite d’être perspicaces. Et que si comme l’auteur, je foire tout (tiens, ça a l’air bien parti…) je pourrais toujours me reconvertir dans la littérature.

Vous me direz, oui bon, et alors ? Tu nous abreuves de jérémiades Tatie Souen Souen, mais nous dans l’histoire ?
Mais tout cela n’est pas vain mes jeunes ouailles. Parce que je sais que je ne suis pas la seule à être persécutée, à être la cible d’un complot probablement orchestré par les chinois, à avoir un quotidien qui ressemble à un interminable marrais vaseux et plat, à me lever tout les matins en me disant « monde de merde » (pour ne plagier personne) et que vous aussi vous vous êtes concernés. C’est donc là que le Poniclub intervient.
Lorsque ton désir de vengeance devient trop intense, lorsque ta haine de tes concitoyens irradie chaque cellule de ton petit corps, lorsque ton courroux destructeur reste ta seule source d’énergie, lorsqu’enfin tu te dis que Ben Laden il avait peut-être raison, sache que nous sommes là pour toi.
Mais nous avons conscience du problème. Ben Laden, lui avait des moyens, des revendications, des hommes, du fric et du matos. Toi, tu vis en dessous du seuil de pauvreté. Or il est quand même temps de frapper. J’ai donc l’honneur de vous annoncer le commencement du mois du terrorisme low cost, durant lequel nous te donnerons tout nos trucs et astuces pour devenir l’ennemi public n°1, et ça pour pas un centime.

Première leçon : la prise d’otage:



* in Le Roi Lion
** Iain Levison, Tribulations d'un précaire, pour ceux que ça intéresse et qui ne sont pas rebutés par les titres faciles et laids. C'est drôle en vrai comme bouquin hein.

1 commentaire:

ketch a dit…

Notons le détail technique de la prise photographique. Aucun élément ne permet de distinguer la preneur d'otage !

Sauf la jambe cassé peut être.