jeudi, avril 23, 2009

"La révolution n’est pas un dîner de gala". Ils avaient bien raison, c’est un truc de gros beaufs.

En ce moment, je sais pas si les gens sont trop au courant, parce qu’on se fait piquer la place à la une des journaux par notre très chère first lady, ou des trucs au moins aussi réjouissants, qui passionnent le français qui s’ennuie et qui ne sait pas encore qu’à côté du JDD il existe des trucs qui s’appellent des livres. J’en étais où moi ? Ah oui. Bref tout ça pour en arriver au fait qu’à la fac en ce moment c’est un peu la grève.
Mais la grève un peu moche, avec des réponses gouvernementales qui te donnent envie de te faire ligaturer les trompes tellement que t’as pas envie de faire subir ça à tes gosses qui ne sont pour l’instant qu’imaginaires et qui, à vue de nez, le resteront, mais qui dans leur petits corps fantasmagoriques, souffrent déjà le martyre. Si un jour ils passent de l’état de petites créatures parfaites et imaginaires à celui de bande morveux de chair qui crient sacrément fort, bah moi je dis que l’autre qui a pris ses mioches sous le bras et qui les a amenés élever des moutons en Lozère en leur faisant l’école à la maison il avait peut-être la solution. Dommage j’aime pas trop les moutons. Et l’école de moins en moins. La Lozère bof aussi. Enfin c’est joli, mais pour des vacances quoi.
Je digresse beaucoup aujourd’hui je trouve.
Tout ça pour dire qu’hier, avec un tas de gens que je n’aime pas forcément, et quelques uns que je trouve plus respectables, nous sommes allés, comme un tas de connards gauchistes que nous sommes, tourner en rond deux heures durant sur la Grand’ place de Lyon, pour dire que ouais, on est vivant, que ouais on aimerait bien qu’on nous voit un peu, et que ouais on le sait que notre avenir il ressemble à du vomi sur un tas de fumier, mais qu’on se dit que les champignons de Paris ça pousse sur le fumier et qu’on a rien contre une petite poêlée.
Deux heures sous le soleil, en tee-shirt, à beugler des slogans rigolos, ou des remixes révolutionnaires de Desireless et des 2b3. Les Ludwig von 88 avaient bien raison : deux heures à marcher sous un soleil (ok, peut-être pas de plomb, n’exagérons rien) ça te crève un glandeur d’étudiant. CQFD, la révolution n’est donc point un dîner de gala.
Sauf qu’une glandeuse d’étudiante ponette qui a une peau de rousse, ça te prend un coup de soleil en dix minutes. Avec un tee-shirt manchu, ça te donne un truc immonde du genre « le coup de soleil du dimanche après midi pendant la partie de pétanque au Ricard du camping municipal de Marseillan Plage ». Je suis ravie, je suis une révolutionnaire beauf. Je crois que ça me condamne définitivement à ne plus forniquer qu’avec des types qui gardent leurs chaussettes.

1 commentaire:

Mademoiselle Manue a dit…

Et oui, tant qu'on n'en parle pas au JT, un mouvement n'existe pas... Je suis sincèrement désolée pour ta peau crâmée, en revanche, un mec qui garde ses chaussettes... ça vaut toujours mieux qu'un qui porte des slips kangourou ^^