samedi, mai 23, 2009

Une histoire de vomi

C’était un soir, j’étais ivre morte, sur une péniche, avec A. et d'autres potes. Je sais pas combien de litres de bière et de morito j’avais bu, mais ça tanguais, et c’était pas juste le bateau. Alors je me suis tirée, je sais pas trop si j’ai prévenu, mais il fallait que je dégage avant de plus en être capable. Je me suis trainée de la Guillotière jusqu’au cours Lafayette, ça allait que je connaissais le chemin par cœur, que j’ai pu me mettre en pilote automatique pour aller jusqu’à l’arrêt de bus, attendre la navette de nuit, qu’elle me rapproche de la maison. Je sais pas quelle heure il était, mais il faisait froid, la navette passais pas avant une quarante cinq minutes, c’était la loose. Je me suis assise devant la vitrine d’un opticien, et devant cette vitrine, il n’y avait pas de marche qui aurait fait office de siège, juste une barre de métal, sur laquelle tu pose ton derrière, qui croise à la perpendiculaire la raie de ton cul et qui te fait te prendre pour une carte au trésor parce que ça fait une croix. Mais ça faisait mal quand même. A un moment j’ai du me lever parce que non seulement mes fesses étaient sciée selon une latitude absolument pas prévue à cet effet, mais il fallait que je vomisse. J’ai tourné, à l’angle de la poste, il y avait une camionnette rouge et gigantesque. Je me rappelle avoir pensé que j’étais en train de vomir à côté de la camionnette du père Noël. Voilà, je retournai sur ma barre de métal inconfortable, je mourrais de froid, j’étais un peu livrée à moi-même et je luttais contre l’envie de m’endormir là comme une clocharde. Puis deux types sont passés, ils m’ont regardée, ils ont fait un mètre ou deux, son revenu en arrière, m’ont demandé si je voulais pas la fin de leur frite qui leur restait de leur Mcdo, et je les ai prises parce que j’en avait besoin et que c’était de l’ordre du miracle que des frites débarquent comme ça de nulle part, pour attendre mon bus avec moi, pour me mettre un peu de nourriture dans le bide, pour me dire que l’humanité n’est pas si dégueulasse et que ça arrive que des gens soient sympa avec toi.

1 commentaire:

Fouite a dit…

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