vendredi, novembre 07, 2008

Post fleuve number One!

Avant tout, la rédaction s'excuse auprès de tout les graphistes analphabètes qui fréquentent ce blog: pour toute plainte, adressez vous à Ketch, il avait qu'à pas m'inviter. Sinon il y a des poneys très jolis dessinés un peu plus bas. Ah oui et pardon pour l'orthographe aussi.

Aujourd’hui à 15h j’étais le cul sur ma chaise, en jogging et pilou (NDLR : pilou : n.m. : désigne un pull bien trop grand pour la personne qui le porte, souvent particulièrement laid et toujours insortable. etym. : invention de ma sœur ou nom du chien décédé de ma grand-mère), un énième café à la main, une vieille roulée au bec, errant lamentablement sur des sites internet sans grand intérêt, et ne le faisant même pas avec entrain. Une scène déprimante digne d’un reportage de Delarue sur quinquagénaire mâle ayant la garde partagée de ses enfants et se faisant chier en un dimanche esseulé. Trop déçue d’être une gonzesse car incapable d’afficher un signe visible de déchéance pileuse genre une barbe de trois jour.

Vers 15h30 je me suis dit qu’il fallait que je me lave. Parce qu’une heure plus tard je devais aller chercher les enfants que je garde à l’école et qu’il fallait, à défaut de faire bonne figure, que je sente au moins un peu moins que le chacal en phase finale de décomposition.

Vers 16h, je tente pour vous une nouvelle expérience inoubliable : le ravioli à la volaille de chez Lidl. Suite à une erreur dans mes achats, suite à une flemme monstrueuse de bouger mon cul pour aller au marché ce matin, je me retrouve face à un frigo vide, contrainte et forcée de bouffer cette… chose. Dès l’ouverture de la boite de conserve, en tête-à-tête avec une odeur de bouffe pour chat, je comprends que le mot « comestible » n’a pas les mêmes acceptions selon que tu fasses des courses aux halles Bocuse ou en hard discount.
Je tente la solution qui marche à tous les coups pour masquer les immondices culinaire : gruyère râpé, sauce maggi, poivre, noix de muscade, basilic. Et bah ça a pas marché. L’exception qui confirme la règle. Du coup je suis allée chercher les enfants quasiment à jeun, un pauvre et unique raviole dans le bidou, et mon estomac me susurrait inlassablement d’aller illico le vomir.

Mais je suis une professionnelle mesdames et messieurs ! Ne craignant ni le danger ni la faim, je me dirigeai l’œil vaillant et le pied entalonné pour me la péter vers ma destinée ! Les deux morpions sous le bras, les observant aller, venir, repartir, courir très vite, sauter sur place, revenir, repartir encore, remuer dans tous les sens sans jamais s’en lasser, je rêvassai à la manière la plus subtile de gratter du fric à mon frangin le jour de son anniversaire.
« Je devrais peut-être lui parler des ravioli à la volaille, me disais-je, ça pourrait lui faire pitié et le pousser à me filer de quoi finir ce mois qui a commencé il y a une semaine ; je devrais aussi rajouter le fait que ma colocataire m’a appris qu’on avait droit d’aller gratter aux Restos du Cœur ; lui dire aussi que je vis en dessous du seuil de pauvreté. » En pleine quête d’argument pour stimuler le sens du partage de la fratrie, je fus bien surprise d’être interpelé par la voix d’une illustre inconnue.

Quelques minutes plus tard, j’avais rendez-vous à 19h chez la voisine de mon employeuse actuelle, pour ajouter un mioche à ma charge de travail, donc autant de fric. Alléluia, Dieu est (un peu) miséricordieux (mais pas tout le temps, et ça dépend sur quel sujet).
J’ai aussi trouvé un boulot de testing pour fumeur. Déontologiquement c’est mal. Sauf que c’est rémunéré à hauteur de 50€ et que vu où j’en suis financièrement, 50€ c’est cinquante fois le prix de ma conscience.

4 commentaires:

ketch a dit…

Testing pour fumeur ? Ça a l'air cool c'est quoi ?

souen a dit…

Bah je sais pas trop, c'est une annonce sur le net où ils cherchent à faire un panel de consommateurs de nicotine...
Voilà je vais être payée 50€ pour alimenter les marchés du tabac en informations...

Adieu conscience, je t'aimais bien tu sais.

Anonyme a dit…

Quoiqu'il en soit tu redonnes de la vie au blog, ou comment enfoncer un pieu a Ketch :3

Anonyme a dit…

C'est lui qui me l'a tendu le pieu. Je l'ai prévenu, il m'a pas écoutée.

Et maintenant j'ai les clés de l'écurie, hin, hin, hin.